Des bouts de chair, des bouts de peau - Ugly

▬ talks : 12 ▬ inscription : 23/03/2018

Les Trucs
Surnom : La lépreuse
Groupe : Perdus
Age : 14/15 ans
Rôle : Soigneur

Les Révérences
Ugly n’a jamais été très éclatante, souriante ou joyeuse. Juste calme, peut être douce. Une étoile qu’on voit a peine, et encore, avec chance à mille miles de toute terre habitée. De celles qui s’allument en dernier et sont les premières à disparaître. Celles qui fuient le soleil et les regards.
Elle est capable pourtant, de se montrer attentionnée et aimante, presque prévenante. Mais elle craint toujours de déranger, dégoûter, irriter. Elle n’arrive pas à voir que les enfants ont fini de se moquer depuis longtemps déjà. Que son nom n’est plus qu’un nom. Ses yeux tournée vers le bas, sur elle, sur son propre corps, elle ne comprends pas qu’il n’y a plus qu’elle qui le regarde et le hais. Il n’y a plus qu’elle qui l'abîme et le malmène. Elle en fait trop, toujours un peu trop.

Et étonnement se tourner sur elle et se haïr l’avait jusque là protégée. Elle a récemment relevé le menton, regardé autours et le stress l’a envahie. Plus qu’à l’accoutumée car elle s’inquiète de tout, de tout le monde. Elle veut faire de son mieux, encore et toujours alors elle se démène pour remplir sa fonction. Elle tente d’apprendre et de retenir. Elle veut être utile.
Pendant ce temps les plaques grimpent et prennent de l’ampleur. Plus elle se démène plus elles progressent. Elle stoppe parfois ses gestes, au milieu du changement d’un bandage, pour gratter avec rage ses bras qui bientôt seront eux aussi couverts de bandes. Elle se fait reprendre et abaisse honteusement ses manches.

Elle n’a plus si peur des cris et des réprimandes. Elle sert les dents, réalisant qu’elle a déçu. Elle baisse les yeux et les bras, soupire parfois. Pourtant on peut la prendre parfois, a se parler, tout bas, sous son souffle, s’enjoignant de se reprendre en mains, de se rendre utile et d’accélérer. Sa hantise est devenu l’inutilité.

L'Unique au monde
Ugly est laide. Laide laide laide. Moche. Immonde.

Du moins c’est ce qu’elle pense. Elle en est convaincu, certaine. Elle fait mal aux yeux, à la peau, aux souvenirs et aux pensées. Ses croûtes qui grattent, grattent, grattent, grattent aussi les regards et les sentiments. C’est sale. Elle en a partout. Surtout depuis les récents événements. Les plaques d’abord situées aux creux des coudes et des genoux on grandit, muté. La Pluie les a ramollies et Ugly a gratté jusqu’au sang et tellement plus loin. Maintenant elle colonisent son corps comme les algues un étang.

Il y en a désormais sur son menton et ses lèvres. Les petites peaux se craquèlent et sèchent. Parfois, distraitement, elle passe la main sous son masque et tire doucement en grimaçant. La petite languette, tantôt de peau, tantôt de chair, s’étire et fait perler le sang. Le masque se tache, rouge. Rouge et puis marron. Le masque est sale. Sec de sang. Dur. Elle ne le quitte pourtant pas, cachant les plaies qu’elle se crée sans trop y penser, sans non plus arrêter. Alors elle est sale. Sale sale sale. Crade. Ugly aurait du s’appeler Dirty.

Les plaques ont envahi ses avant-bras, allant presque à ses mains. Ugly est un zombie. Là aussi elle gratte, gratte, gratte. Les sillons des ongles pourtant rongés se démultiplient. La peau comme la terre retournée après les labours. Et dieux que la peau est retournée. Il n’y a presque plus un seul centimètre carré qui ne porte trace de ses ongles pourtant si courts qui finiront bouffés par la maladie si le stress continue de l’envahir ainsi.

Ses longs cheveux bruns sont emmêlés : là aussi la maladie est venu conquérir la peau saine et à force de gratter les nœuds se créent. Elle essaye de les défaire petit à petit mais chaque fois elle tire. Elle tire, tire tire. La peau tirée soulage les démangeaisons. Mais les cheveux viennent en touffes dans ses mains.

Pour cacher tout ça, elle enfile des pulls démesurés, encore plus que d’habitude. La capuche, elle, reste relevée sauf ordre de ses supérieurs. Son regard, encore plus fuyant qu’à l’accoutumée, plus personne ne sait s’il est marron ou bleu.

L'île
Comment vis-tu ta vie à Never Never Land ?
C’était l'abri de fortune, le phare dans la tempête. Le lieu loin des autres, loin des adultes. Ugly a découvert pourtant que des adultes, il y en avait ici. Mais pas de ceux qui ont encore le droit d’interférer avec sa vie. Alors l’abri de fortune tient toujours même si la lumière ne baigne plus les fenêtres.

Qu'éprouves-tu pour l'Ordinaire ?
Une sorte de mépris mêlée de peur. Là bas aussi c’est sale. Ugly n’y retournera pas, plus jamais. Elle se l’était déjà promis avant d’en partir. Les récents événements l’ont confortée et la vue du Zepplin flottant au dessus du grand arbre lui file un drôle de frisson dans le dos.

Que représente Peter Pan pour toi ? Et le capitaine Hook ?
Peter a d’abord été un moyen de s’enfuir. Comme on prend l’avion ou le train, en pleine nuit, silencieusement, la valise à la main. Sauf qu’Ugly n’avait pas de valise, ou alors elle l’a perdue, elle ne s’en rappelle plus. Mais maintenant, mieux que de l'indifférence, Ugly s’inquiète pour Peter. Ou DE Peter. Elle ne sait plus trop que penser de lui, s’il est sûr de ce qu’il fait, de ce qu’il veut. Un certaine tendresse teinté d’inquiétude commence à l’envahir.

Hook reste dans un coin de sa mémoire un adulte immonde et méchant. Mais il est plus un nom qu’autre chose pour elle. L’a-t-elle jamais vu ? Elle n’en sait trop rien à vrai dire. L’anxiété fait fondre et mélange les souvenirs. Hook, Hook … comme le nom de ces démons qu’on invoque pour tenir les enfants tranquilles. Hook. Tiens toi à carreaux ou il viendra te chercher.

Développe ta chronologie en dates ou en intrigue :
Arrivée un peu avant la pluie salée.

Le Bout d'aventure

Ugly a grandit. Elle a grandit et elle ne s’en rend pas encore compte. Pas de grand chose, c’est vrai mais les faits sont là. Les marques de la fatigue masquent la maturité qui a prit place doucement sur son visage. Ce n’est sans doute pas plus qu’un an, peut être deux c’est vrai, mais ici un an c’est déjà trop. Sont petit corps maigre à changé. Ses grands yeux globuleux se sont affinés et l’arrête de son nez retroussé est plus saillante. Ses pommettes ont prit de l’assurance mais pas elle. Ses grands vêtements dissimulent les légers changements. Elle ne paraît plus si petite, même prostrée dans son coin. Comme un retard de croissance qu’elle aurait rattrapé. Heureusement tout le monde est trop occupé pour le voir, pour s’en faire. Elle même n’y voit encore que du feu.
Mais si elle souriait tout deviendrait flagrant. Mais pour cela il faudrait un sourire joyeux, sincère, vrai. Pas une petite joie ou un soulagement temporaire. Un vrai beau moment exhalant et incroyable. Et alors elle même tomberait de haut. Elle s’en voudrait bien sur. Elle se punirait. Elle se cacherait aussi. Se sentirait trahie par un corps qu’elle déteste déjà tant. Ce corps qui ne subit plus aujourd’hui que les injures qu’elle lui lance. Ce corps déjà tant malmené qu’il est difficile de croire qu’il ait réussi à pousser dans un sol si infertile, abreuvé de haine.

Peut être que le stress lui sauve aujourd’hui la mise. Que sa peau qui se détruit cache l’injure du temps qui s’est faufilé dans un monde où il n’est pas censé exister. Peut être aussi qu’on se dira qu’elle a toujours été comme ça et que c’est son apitoiement qui l'a toujours fait paraître plus jeune. Que c’est la peur qui a toujours paralysé son regard ressemblant à celui d’un poisson hors de l’eau. Peut être se laisseront-ils abuser et alors tout irait bien. Il n’y aurait alors que cette petite voix au fond, tout au fond de sa tête pour lui dire qu’elle n’est qu’un imposteur.

▬ talks : 12 ▬ inscription : 23/03/2018

Ils m'aiment sans raison. / Je les aime aussi. (++)

Inconnu
Qui ? Je ne sais pas. Je reçois ces mots anonymes parfois, me disant qu'ils ont tord, que je ne suis pas laide. C'est faux je pense mais tellement gentil. Je les garde tous. "Tu vaux mieux que ça, tu sais."

Ils ne connaissent pas la laideur. / Ont-ils seulement des yeux ? (+)

Green
Elle m'appelle Blue et ne supporte pas l'objectivité, un peu froide certes mais juste, des gens qui m'appellent par le nom qui m'a été donnée à mon arrivée. Elle chasse ceux qui se moquent. A grand renfort de cris et de gestes grandioses. Ils disent qu'elle est grincheuse. Moi je crois qu'elle est plutôt admirable. Alors je lui demande conseil lorsque je doute des soins à apporter à certains. Il m'arrive même de lui parler pour ne rien dire.
Je trouve que sa propension à s'empoter facilement est amusante, presque touchante. D'autant plus lorsque c'est pour me défendre.

(+/-)

Peter
Il m'a ramené ici et m'a trouvé un place. Il m'a fait quitter l'endroit où je n'en avais pas et où tout était ma faute. Je l'en remercie. Je lui suis redevable de ça et pour cela je lui dois obéissance. Même si je le trouve un peu bizarre, dissipé, éparpillé. Ses choix c'est tout ou rien et ses décisions coupent la tête de certains. Alors j'évite d'être dans son passage lorsqu'il ne faut pas et fait le travail qu'il m'a attribué au mieux.
Je suis heureuse, bien souvent, qu'il tienne si peu en place et oublie si rapidement. Au moins il m'oublie moi aussi.

Soft / Perdue à jamais
- Pourquoi tu ne dessines pas euh ... quelque chose sur ton masque, enfin , tu vois, comme un sourire par exemple ...
- Je crois que ce serait un mensonge.
- Euh ...
- Et puis je ne sais pas coudre.
Elle avait répondu quelque chose d'étrange sur l’intérieur des gens et leur sourire. Un truc que je n'ai pas tout à fait comprit. Mais elle m'a marqué, Soft. Ce n'est pas simplement son nom, peut être son aura. Je ne sais pas puisque je n'en ai pas moi même. Mais elle est douce et silencieuse, c'est peut être ça. Je ne crois pas que je la répugne, je n'ai lu aucun dégoût sur son visage les fois où je l'ai vue et que je me suis occupée d'elle. Toujours délicatement, presque lentement tant a douceur tend à nous atteindre nous aussi.
J'ai cru entendre qu'elle ne voyait pas les couleurs ou quelque chose de ce genre.

Soul
Le chef des soigneurs. Assez bienveillant à ce que beaucoup disent. Il ne m'a jamais fait de sales remarques comme celles que je peux recevoir régulièrement. Il me tend plutôt de ses remèdes à appliquer sur mes plaques, sans un mot. C'est appréciable de ne recevoir aucun blâme.
Mais il m'inquiète un peu. Peut être par son air sérieux qui semble le vieillir peu à peu mais aussi, très certainement, car je dois lui rendre des comptes. C'est un chef et donc un supérieur. Je me dois de ne pas le décevoir. Je ne vais jamais le voir si j'ai besoin d'aide. Je ne veux pas montrer que je ne sais pas.

Boy
TEXTE

Seedy
Il a des problèmes de peau lui aussi. Il est un peu touchant dans sa façon d'être, je ne saurais dire pourquoi. Sans doute par ce qu'il parait aussi abîmé que moi. Mais je ne le connais que peu au final. Je l'entraperçoit parfois sans trop savoir si je dois le saluer ou non. Enfin cela risque de changer très vite.

Ils préfèrent m'oublier. / J'aimerais aussi.(-)

Yarn
Alors elle. Elle refuse que je la touche, comme si c'était un crime de lèse majesté. Alors que sa majesté est Peter. Je veux dire, je suis habituée au rejet constant, mais Yarn fait fort. Ses crises de nerf si je m'approche m'abasourdissent à CHAQUE fois. Pitié, qu'on ne me la mette plus entre les pattes.

Ils me répugnent. / Ils doivent mourir.(--)

A ajouter : Seedy / Curve /