Zane • pirate • ablutophobe • 34 ans

Au début c’était l’excitation de l’aventure et du renouveau. Puis ce fut celle de la chasse et de tuer un être vivant. Que ce soit nécessaire ou non, traquer, chercher, dénicher, tuer. Dépecer, découper, cuire et manger. Le plaisir pur et simple, un peu bourrin, cruel et innocent de tout enfant en proie à lui même. Sans se rendre compte de la signification de cette mise à mort. Le plaisir malsain d’ôter la vie mais sans jamais vraiment se rendre compte de la gravité d’un tel acte. C’était l’enfant qui revenait à ses instincts primaires, à ramper à même le sol toute la journée, repérant traces et empreintes. En revenir plein de boue et bien trop souvent bredouille. Mais ce qui comptait restait la traque et l’exaltation de voir un mouvement, même furtif, du coin de l’œil, dans un buisson. S’arrêter, suspendre son souffle et viser.
Des gestes simples, devenus presque mécanique après tant de traques. Un geste qui pourtant me trahis un jour et dans ma hâte malsaine de vouloir donner la mort c’est à un de mes camarades que je m’en pris. Trop secoué par ce qui était arrivé j’en tins Peter pour responsable. La seule chose qui revenait en boucle dans ma tête était que rien ne se serait jamais passé s’il ne m’avait pas amené ici. C’était le seul moyen pour moi d’effacer la culpabilité et au bout d’un certain temps je parvins même à me convaincre que ça n’était pas de ma faute mais celle des autres, et par-dessous tout celle de Peter lui-même.
Même si les morts n’était pas exceptionnelles sur l’ile, le fait d’en avoir provoquée une par moi-même, même sans l’avoir voulu avait secoué et rouvert une foutue boite scellée jusque là depuis mon départ de l’Autre Monde.

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Zane est quelqu’un d’assez ouvert en apparence. Presque toujours affable et avenant. Prêt à rire et à partager quelques pintes entre ‘collègues’. Il semble toujours prêt à partager une franche rigolade, partir à l’improviste pour un bout d’aventure et de déconnade. Pourtant quand il s’agit de son travail son sérieux reprend très vite le dessus car il veut faire les choses vite et bien. Il ne cherche pas à être félicité ou remarqué par son travail. Même s’il s’applique à bien faire et qu’il sait parfaitement qu’il pourrait en tirer profit et se faire remarquer. Ca n’est même pas histoire d’être tranquille. C’est simplement pour avoir la satisfaction du devoir accomplie en bonne et due forme. Et avec le sourire s’il vous plait. Même s’il faut parfois le fixer un bon moment avant de le déceler quand il est concentré sur sa tâche. Même si ses ambitions de monter en grade et de devenir maitre voilier devraient peu à peu changer la donne. Encore faut-il opérer avec tact.
Pourtant certains jours il n’est pas si enjoué qu’il en as l’habitude et pars alors, dès ses corvées terminées hanter un coin de l’ile qu’il connait bien et tenter de renouer avec ce qu’il a voulu laisser derrière lui. Dans ses périodes plus ou moins longues il revient avec un peu de chance avec un peu de gibier qu’il se prépare tranquillement dans son coin, en silence.
Malgré ses apparences bonne enfant Zane sait repérer et retenir ce qu’il faut. Autrement dit, sans en faire trop, il sait ce qu’il doit faire pour entrer dans les bonnes grâces de telle ou telle personne, au besoin. Un peu comme un plan de secours gravé dans un coin de sa tête au cas où les choses viendraient à bouger.

▬ J'étais
• Un des garçons perdus de Peter. C’était il y a bien longtemps maintenant, mais on n’oublie jamais vraiment ça. Je faisais partie des chasseurs et je dois dire que j’ai vécu de bien bielles aventures. Mais Il y a eu cet événement qui a tout changé. Tout a basculé et je me suis vu grandir d’un coup, comme ça, sans comprendre. Ca vous met un coup. Surtout quand on a 7 ans …
▬ Je suis
• Un pirate d’eau douce. C'est-à-dire que je ne suis pas franchement de ces monstres à barbe hurlant et puant qui attaquent des navires. Certes j’ai la barbe et je fais partie d’un équipage mais je ne suis pas le plus violent des hommes. Plutôt du genre à boire et à bien rire. Il faut dire que ma peur de l’eau n’arrange pas grand-chose à mon image de zouave du navire mais bon.
▬ Je serais
• J’envisage cependant, dans un ton plus sérieux, de devenir le maître voilier ou quelque chose dans ce gout là. Ca m’intéresserait beaucoup plus que de récurer le pont pendant toute la matinée. Quoique je ne suis pas certain d’y échapper, même avec ce poste.
▬ Et le reste
• Au fond cette peu de l'eau ça n'est pas si handicapant. Je peux me laver au besoin et aller pêcher les pieds dans l'eau. Mais dès que cette ci s'approche un peu trop de mon visage sans mon consentement c'est la panique. Pas la peine non plus de m’amener où mes pieds ne pourront pas toucher le sable ou le pont du bateau. De toute façon avec les sirènes, la trempette devient bien vite dangereuse.
► Comment vis-tu ton séjour à Never Never Land ?
Neverland, au début ? C’était le renouveau et l’aventure comme chacun. La découverte et la magie. Maintenant c’est juste un endroit, qui ne vaudrait pas plus qu’un autre, finalement, tant que je peux rester sur le Jolly Roger et vaquer à mes occupations de pirate. C’est vrai qu’il y a pire et que ça pourrait être bien plus difficile. Mais ça demeure banal. Et au fond un peu injuste de rester là maintenant que je ne suis plus un enfant …
► Regrettes-tu ta vie d'avant ?
En tant qu’enfant, non. En tant qu’adulte, maintenant, oui. Enfant on rêve bien sûr de l’Ile mais une fois adulte que faire ? Qu’y faire ? Quand Peter n’est plus ce grand gourou que l’on regarde admiratif mais un gamin cruel qui fait régner sa loi et qui blesse plus qu’il ne fait de bien en vous ramenant ici. Je me prends parfois a rêver de n’être jamais partit. Mais d’un autre coté ; la vie de pirate n’est peut être pas possible, dans l’autre monde. En tout cas pas de cette façon.
► Comment vois-tu Peter Pan ?
Un gosse cruel qui n’a de cesse que de trouver de nouveau compagnons de jeux pour pouvoir jeter les anciens. Sans sépulture digne de ce nom car Peter c’est un gamin cruel qui casse très vite ses jouets et s’en désintéresse bien trop rapidement. Juste un type malheureux et égoïste, au fond. Mais je m’en fiche un peu.
J’aime rire, parler fort et boire – J’aime toujours autant chasser – Je suis tolérant et ne juge les gens qu’une fois que je les connais assez – Cependant une fois que j’estime les connaitre, mon avis sur eux peut être très dur – J’aime balancer des vacheries honnêtes mais blessantes quand on me cherche trop – Je suis parfois une ombre qui passe rapidement sans qu’on la voit – Dans ses jours là j’ai tendance à ignorer presque tout ce qui m’entoure – J’ai tendance à bien m’entendre avec les gens – Mais je ne cache pas mon animosité envers certains –
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Une aventure ? Mais enfin, je SUIS une aventure à moi tout seul !
Je n’entends que ma respiration et j’essaye d’en vider ma tête. Ce que je dois surveiller ce son les ombres derrière ce talus. J’ai suivit les traces depuis que je les ai repérées peu après mon entrée dans ce petit bout de jungle. Mettre pieds à terre n’est jamais désagréable, surtout quand on vient de passer la matinée à récurer méticuleusement le pont du navire. C’est une tâche assez ingrate mais à laquelle on n’échappe jamais. Et à vrai dire elle est assez désespérante car qu’importe tous les efforts qu’on a pu y mettre la fois précédente, l’amoncèlement de crasse que l’ont doit retirer la fois suivante est toujours le même. Comme si je bateau tenait par lui même à se maintenir dans la saleté permanente. Il y a toujours un recoin sur lequel on n’est pas passé et une fois libéré de tourment ma seule envie et d’aller fouler la terre ferme.
Certains préfèrent s’offrir une baignade dans les eaux claires mais de mon coté j’opte toujours pour quelque chose de moins … trempé. L’eau me fait paniquer. Pas au point de ne pas pouvoir me laver mais si elle a le malheur de passer au dessus de mon nez pour trop longtemps la panique s’empare de moi et c’est la fin de tout. Un jour j’arriverais à surmonter cette peur plus qu’irrationnelle pour un pirate et apprendrai à nager. Mais pour l’heure je suis toujours à l’affut dans un coin de la forêt.
Je suis donc seul. Je ne chasse plus en groupe depuis bien longtemps. Je suis trop nerveux et impulsif pour cela. De toute façon je n’arriverait pas à me concentrer sur ma proie, trop hanté par le passé pour me focaliser sur la battue. L’instinct presque animal a encore et toujours reprit le dessus mais depuis que mon corps a grandit mon agilité est un peu réduite. Même allongé au sol pour réduire la possibilité de faire un faux mouvement et me faire repérer. La surface recouverte par mon corps est bien trop grand et me mouvoir est une décision à prendre après maintes réflexions. Mais je manque de temps alors il faut réagir. Réfléchir et agir vite avant que la bête ne me repère et que la traque ne se prolonge encore une fois. J’avance un peu, avise la bête, vise et tire. Je ne la manque pas cette fois. La longue attente et les nombreux ratés ont été récompensés. Le petit corps s’effondre et je le rejoins prestement pour mettre fin à ses souffrances. D’un coup de lame je libère la vie de ce corps avant de charger ce qui n’est plus que viande sur mon épaule.